Vous êtes experts dans votre domaine et vous voulez lancer à votre compte, alors vous allez vous retrouver novice dans un domaine, celui du freelancing. Vous devez travailler avec des freelances et vous ne comprenez pas leurs tarifs, je vais vous l’expliquer.
De mon côté, ça fait 23 ans que je travaille en freelance. Quand j’ai commencé, une collègue m’a expliqué les bases et m’a aidé à fixer mon tarif. Alors je vous propose une session de rattrapage express des bases : choisir son statut, fixer son TJM (Tarif Journalier Moyen) et gérer la relation client.
Avec ces bases vous devriez pouvoir vous lancer dans de bonnes conditions, négocier correctement vos premières missions, éviter quelques erreurs de débutant(e)s et trouver le bonheur dans cette nouvelle relation au travail.
J’aurai pu intitulé cela juste « Slow UX » mais c’est justement ce genre de raccourci que je souhaite éviter, comme si il existait une « fast&furious UX ». Malheureusement, je crains que cela soit une croyance un peu trop répandu dans bien des milieux peu au courant des bonnes pratiques. Le marché de l’expérience c’est largement diversifié ces derniers temps, après la phase de croissance en UX pur et dur, une phase de design thinking, d’autres disciplines se confrontent à l’expérience et au facteur humain avec plus ou moins de bonheur.
Les méthodes « Fast & Furious UX », design sprint ou guérilla font la course à l’échalotte, mais j’aimerai plus vous parler du temps nécessaire pour bien prendre en compte le facteur humain et ses usages.
Quand je conçois une page, un service, je vais faire attention aux besoins des utilisateurs, à leurs capacités cognitives. Je vais les guider dans le parcours que j’estime pertinent pour eux. Je vais attirer à leur attention vers certains éléments, la détourner d’autres éléments que je juge secondaire. Je peux jouer avec différents biais cognitifs pour arriver à mes fins.
En allant plus loin, je peux mettre en place une stratégie pour que les utilisateurs adoptent librement certains comportements, voir créer de l’addiction, que se soit numérique ou dans la vie réelle. Ces comportements peuvent être vertueux ou justes servir les intérêts d’une entreprise.
Quand est-ce que, moi, designer je passe la ligne rouge ? Quelles règles je me fixe ou pas ? Il existe des codes de conduites comme celui de l’UXPA, mais concrètement ça donne quoi quand on essaye de l’appliquer dans la vraie vie ?