Nos manières de compter, périls économiques, démocratiques et écologiques.

La philosophie s’est beaucoup intéressée au rapport entre les mots et les choses au XXème siècle (Wittgenstein, Foucault, Quine, …). Alimentés par nos capacités de calcul informatique, les chiffres se sont, entre-temps, imposés comme une grille de lecture et un outil de décision privilégiés, faisant émerger un nouveau problème paradigmatique : celui du correct rapport entre les faits et les chiffres. On verra à cet égard qu’il existe de multiples manières de compter et que la production des statistiques ou des comptes des entreprises et des Etats repose sur un ensemble de normes et sur des arrière-plans qui méritent d’être questionnés.